Une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité. Ruée sur le cuivre en Andalousie, extraction de cobalt au Maroc, guerre des ressources en Ukraine, cette enquête sur des sites miniers du monde entier révèle l’impasse et l’hypocrisie de cette transition extractiviste.
En analysant la nouvelle géopolitique minière, Celia Izoard met au jour un autre enjeu : répondre aux besoins en métaux colossaux du numérique, de l’aérospatiale ou de l’armement, dans un monde où les industries occidentales rivalisent avec les superpuissances des ressources que sont devenues la Chine et la Russie. Sous la bannière de la « civilisation », du « développement », la mine a joué un rôle structurant dans l’expansion du capitalisme. À l’ère de la « transition », comment dépasser ce régime minier auquel les élites ont suspendu notre destin ?
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