Ce pamphlet contre les « chaises berçantes » de la littérature québécoise propose une critique radicale d’une littérature positivée, commerciale, soumise aux liturgies publicitaires de la consommation.
Aux « merdivals » et autres « merdias télévisuels », il oppose plusieurs paroles libres d’hérétiques à la recherche d’une littérature créative et poétique définie par son audace, par ses déchirures, par un écart salvateur d’avec les perspectives balisées de l’enclos culturel. La fausse conscience et la résignation portée par la littérature québécoise contemporaine, son conformisme, sa soumission aux lois du marché ou aux politiques du moment, les complaisances enfin de ses auteur·es sont bien entendu dénoncées.
Dans ce véritable appel à de nouveaux espaces imaginaires, l’auteur fait se côtoyer la revue Steak Haché du Centre-Sud avec Jean Leduc, Yvon Boucher, Jean-Pierre Issenhuth et André Beaudet. Des auteurs qui, tour à tour ironiques, sceptiques, ludiques, ont su exprimer, dans leurs diversités, diverses postures du refus, et constituer les prémisses d’une subversion provocante. Leurs attitudes méritaient d’être saluées. Elles proposent toujours des pistes de réflexions judicieuses. Elles incitent à questionner vigoureusement la littérature et bien sûr la culture québécoise contemporaine.